Hirano Katsufumi Rôshi 平野克史老師: fut Maître Zen de l’école Sôtô pendant plus de 20 ans au Temple Eihei-ji au Japon (siège de la Sôtô-Shû ), il dirige régulièrement de nombreux séminaires et Sesshin à travers le monde, et donne ses enseignements aussi bien dans les prisons, universités, hôpitaux, que dans les Temples Zen. Hirano Rôshi vient chaque année enseigner le Zen à Tenchijin-zenkai Paris
Jocelyne Derudder Essan-Jôun 越山浄雲 : Disciple, elle rencontre pour la première fois Hirano Rôshi en Juin 1992, suis son enseignement et reçoit l’ordination au Temple Zen Zuiun-Ji au Japon en Mai 1995 puis en Aout 1999. A la demande de Hirano Rôshi depuis 2005, Essan Jôun Jocelyne dirige TenChiJin-Zen-Kai Paris. L’étude des textes, les pratiques de la calligraphie, Chanoyu, Kôdô, Shôjin-Ryôri, l’histoire de l’art bouddhique et le montage en rouleaux Kakejiku sont pour Jocelyne des pratiques intégrantes du Zen. Jocelyne est également chargée de la compilation et publication des enseignements (kusen) qui ont été donnés lors des Sesshin de Hirano Rôshi.
Maître Sôzan Tatsuta : Maître de Thé de l’Ecole Omotésenké, débute l’apprentissage de l’art du Thé dès l’age de 6 ans. Après avoir obtenu plusieurs diplômes, Maître Tatsuta a enseigné l’art du thé durant 24 ans au sein de son établissement nommé Sôzankai. Depuis 1975, Maître Tatsuta forme des professeurs à l’art du Chanoyu. En suivant son enseignement, vous pourrez obtenir un diplôme officiel
Livres:
- Hirano Katsufumi Rôshi – Maitre zen Sôtô – Enseignements
compilation des (Kusen) enseignements donnés à Paris depuis 2005
- Dôshin – Hirano Katsufumi Rôshi (en français et en espagnol)
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Portrait d’un Maître Zen : Hirano Katsufumi Roshi
Si l’on cherche des informations sur Hirano Katsufumi Roshi, Maître Zen japonais, il en est peu ; si l’on interroge sa disciple, en France, Jocelyne Derudder, qui le rencontra en 1992, reçut l’ordination au Japon, 7 ans plus tard, et qui depuis, à Paris, pratique et fait pratiquer le zazen selon l’enseignement même de son maître, la transmission se fait par la pratique de maître à disciple.
Qu’est-ce que le zazen ? Qu’est-ce que le zen – si tant est qu’on puisse le réduire à une définition en quelques mots, loin des discours théoriques et des lieux communs ? A un jeune apprenti moine zen venu se soumettre aux ordres monastiques dans un temple, aspirant à la révélation de la Voie, prêt à mettre ses idées à l’épreuve de son corps et de son esprit et animé d’une puissante volonté, qui, à l’heure enfin de sa consultation personnelle avec le Maître, put lui poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis des semaines : «Maître, qu’est-ce que le zen ?» La réponse tomba sans plus d’explication : «Va laver ton bol ! »
Ainsi en est-il du zen. Pour qui le pratique, le zen est un tout, une attitude dans la vie ; le zazen est un entraînement du corps à la posture assise, au contrôle de la respiration de tous les points pour arriver à un équilibre : entre une posture dans la pratique et une attitude dans la vie, il n’est pas de séparation.
Hirano Katsufumi Roshi est Maître zen et dirige le Temple Zuiun-Ji, à Shimada, dans la préfecture de Shizuoka, au Japon. A l’âge de 76 ans aujourd’hui, il continue de diriger régulièrement de nombreux séminaires ou sesshin à travers le monde, pratiquant ses enseignements aussi bien dans les temples zen que dans les prisons, les universités, voire les hôpitaux, et a été Maître zen pendant plus de vingt ans au temple Eihei-ji, siège de l’école Soto du bouddhisme zen, au Japon, fondée par Dogen Zenji (1200-1253). Son enseignement reprend, entre autres, ceux de Dogen Zenji, qui mit de côté les livres pour la pratique et connut l’Eveil à 26 ans – pour qui l’expérience personnelle authentique était préférable à la stricte observance d’une doctrine – et fut considéré comme l’un des plus grands penseurs du Japon où il eut un rôle-clé dans la diffusion du bouddhisme zen, après un voyage en Chine.
Lors d’un stage Sesshin d’une semaine à Paris en juin 2013, Hirano Roshi avait accepté de répondre à quelques questions, avait évoqué aussi ses premières années de vie, son engagement. Un père fonctionnaire, mort en 1940, lorsqu’il avait 2 ans, une mère – famille roturière issue d’une lignée bouddhiste – devenue sage-femme, et qui luttait pour joindre les deux bouts et élever quatre enfants, dans un pays en guerre. Mené au temple de son grand-père, il fut adopté par la famille maternelle, et fut, par la force des choses, séparé de sa mère et de ses sœurs. « Je pense souvent à mon adoption, dira-t-il, elle eut une grande importance dans ma vie. J’eus une enfance heureuse et je réussis bien à l’école. » Peu après, il avouera qu’il n’avait pas imaginé qu’il serait moine : « Au Japon, les moines bouddhistes sont soit les enfants de temples soit des orphelins comme moi, élevés dans un temple. » Ayant grandi dans un temple pauvre et souffert de cette pauvreté, il n’en voulait plus, il se voyait ailleurs ! Et puis, parce que la vie ne prend pas toujours le tournant qu’on aurait pensé qu’elle prendrait, sa famille prend la décision pour lui ; il fera ses vœux de moine.
Il est ainsi envoyé dans un temple, à Shimada, Zuiun-ji, dans la préfecture de Shizuoka, sous la direction de Hirano Gekkan, pour sa formation. Là, il termine ses études universitaires, sera marié à la fille de son professeur Gekkan, prend le nom de Hirano – la famille de sa femme n’ayant pas de fils -, suit profondément sa voie, d’un temple à l’autre dont il a la charge, Eihei-ji compris. Il dirige par la suite des retraites (Sesshin) aux USA, en Italie, en Belgique, aux Pays-Bas, en France, en Equateur, en Suisse, responsable chaque année aussi d’étudiants séminaristes ou moines novices ; directeur parallèlement de la section internationale de Eihei-ji, créée pour que ce temple zen vieux de 750 ans participe pleinement au monde. De son vif intérêt pour l’Occident et toutes les religions judéo-chrétiennes- comme pour, sans doute, l’opéra, marcher dans une ville étrangère ou la lecture du Petit Prince de Saint-Exupéry – il confiera que cela l’a rendu plutôt singulier parmi les moines de la tradition zen japonaise.
De ces mots qui revenaient dans le cadre de cette semaine de pratique, de son enseignement pendant la posture, on retient qu’il faut apprendre par l’expérience, que le zen ne s’accomplit pas avec la tête, que zazen et vie quotidienne sont intimement liés, qu’il ne faut pas chercher à comprendre, mais juste faire – Hirano Roshi appelle cela « shikantaza » ; enfin, qu’il ne faut ni s’attacher, ni repousser, et qu’il s’agit, en tout, de rechercher l’harmonie du cœur, pour y faire entrer la paix.
On fait comment ? Le pied droit sur la cuisse gauche, le pied gauche sur la cuisse droite, assis sur son zafu (coussin), la colonne vertébrale étirée, s’ancrer dans la terre avec les genoux, en même temps pousser le sommet du crâne vers le ciel. Harmonie, sérénité, communication : ainsi, tout est dans la posture
A Ten Chi Jin Zen Kai Paris, sa disciple 越山浄雲 Jocelyne vous ouvre sa porte vous invitant à partager les séances de zazen, a organisé jusqu’en 2020 les Sesshin de son Maître Hirano Roshi en Europe. www.TenChiJin-Zen-Kai.fr